Tout savoir sur spicheren
d'où vient le nom de "spicheren" ?
Cité pour la première fois dans un document de 1259, le nom de Spicheren vient du latin "spicarium" signifiant grenier à grains, d'où la présence de 2 épis de blé sur le blason de la commune. L’épée, qui sépare les 2 épis, évoque la bataille franco-allemande du 6 août 1870 marquée par la retraite du 2ème Corps français commandé par le général Frossard, ce qui ouvrit aux Prussiens la route de Metz et de Paris.
Géographie
Du haut de ses 300 m, le village de Spicheren domine, vers l'Ouest, la cuvette du Warndt traversée par les axes routiers et ferroviaires qui relient Metz à l'Allemagne via Forbach, et, vers le Nord, sa grande voisine, la ville de Sarrebruck.
Le quartier de La Brême d’Or, situé au pied de la " montagne de Spicheren », à cheval sur la N3 et la A 32, s'est considérablement développé après la guerre 1939/45 pour compter aujourd'hui près de 800 habitants. Il a été longtemps un poste-frontière important entre la France et l'Allemagne.
La Commune dispose d’un patrimoine naturel extrêmement riche. La diversité des paysages est remarquable : une vallée en fer à cheval enserrant un plateau aux terres très fertiles, le tout dominé vers le Sud par une corniche calcaire culminant à 356 m, occupée en grande partie par une carrière de pierres à chaux exploitée dans la première moitié du 20 ème siècle. Celle-ci est classée aujourd'hui en Réserve Naturelle Volontaire où l'on peut admirer, entre autres, plusieurs variétés d'orchidées sauvages.
Les 150 hectares de forêts, qui ceinturent le village, sont sillonnées de nombreux chemins et sentiers transfrontaliers prisés par les randonneurs, vététistes, joggeurs ou promeneurs jusqu’aux férus de faune, flore et d’histoire.
L'histoire du village
Les découvertes, en 1926, d’un rhinocéros de Merck dans les carrières de la Kreutzeck ainsi qu’en 1931, tout près de cet endroit, de cavernes du Paléolithique contenant du bois coupé en forme de planches, laissent supposer la présence d’êtres humains à cette période.
Le nom de Spicheren apparait pour la première fois en 1259. Des institutions du Moyen-Age, il reste encore le Meyerhof, quartier du village qui comprenait alors l’habitation et les dépendances du Meier, le gérant des biens seigneuriaux. Le village actuel s’est développé progressivement autour de ce quartier.
Sous l’Ancien Régime, le village de Spicheren faisait partie de la seigneurie de Forbach. Le premier janvier 1793, la comtesse de Forbach dut s’exiler et les biens du Comté furent confisqués. Spicheren devint ensuite une commune faisant partie du canton de Forbach.
A noter que Spicheren comptait deux hameaux aujourd’hui disparus : Bilsten et Ruchlingen. Ce dernier, situé à l’extrémité du village avant Alsting, a été entièrement détruit lors de la guerre de Trente Ans tandis que Bilsten avait déjà disparu avant ce conflit.
L’histoire récente de Spicheren est marquée par deux conflits :
En 1871, Spicheren fut annexée comme les autres communes d’Alsace-Moselle et redevint française en 1918.
Dès le commencement de la 2e guerre mondiale, soit dès le 1er septembre 1939, la commune fut évacuée en Charente et en Saône-et-Loire. La mairie a été repliée à Chassors, en Charente. Les Allemands occupèrent le village le 1er octobre 1939. Spicheren fut libérée par les Américains le 21 février 1945 mais les bombardements et les tirs d’artillerie avaient commencé dès le 21 octobre 1944 et devaient se prolonger jusqu’au 21 mars 1945 provoquant la mort de 13 victimes civiles, 17 blessés et la destruction de 98 maisons. La commune fut citée, en 1947, à l’ordre de la brigade et obtint la Croix de guerre avec étoile de bronze.
Depuis plus de 40 ans, notre commune est engagée dans de nombreuses actions ou manifestations avec nos voisins allemands, en faveur de la paix. La dernière en date remonte au 11 novembre dernier, avec la Marche de la Paix.
A propos de La Brême d’Or
Avant 1822, ce n’était qu’un lieu-dit, un poste de douane y avait cependant été établi.
Une auberge fut construite en 1837 sur cette partie du ban de Spicheren, suivie plus tard, par d’autres habitations essentiellement ouvrières en 1936.Mais c’est surtout dans les années 1950 que ce quartier fut amené à se développer avec la construction d’immeubles collectifs (« blocs »), en 1952/1953, par les Houillères du Bassin de Lorraine. Une école communale, fermée aujourd’hui, y fut construite en 1957.
En 1962, La Brême d’Or comptait déjà 703 habitants.
Le nom « Goldene Bremm », La Brême d’Or
Le 25 mai 1837, la princesse de Mecklembourg qui allait épouser le Duc d’Orléans, fils de Louis -Philippe, roi de France, est passée par la Brême d’Or. La cérémonie de réception de la princesse se déroula sur des tribunes dressées en face de l’auberge de la Brême d’Or en présence de personnalités civiles et militaires ainsi que de nombreux paysans venus des villages voisins. La légende veut que la princesse aurait dit : « Oh ! la jolie Brême d’Or » en raison des fleurs de genets répandues sur son passage, exclamation qui serait, selon certains historiens, à l’origine du nom de ce quartier.
Spicheren aujourd'hui
La localité de Spicheren se situe en Moselle-Est, au sein de la Région Grand Est, à la frontière franco-allemande. Elle s’étend sur une superficie de 811 hectares et compte, au 1er janvier 2022, 3288 habitants, appelés Spicherois.
La commune fait partie du canton de Stiring-Wendel, de l’arrondissement de Forbach et de la Communauté d’Agglomération Forbach Porte de France (CAFPF).
Spicheren, idéalement situé à la frontière franco-allemande, est une commune très prisée en raison de son cadre de vie verdoyant, de sa richesse patrimoniale, de son dynamisme associatif et de sa qualité de vie.
Cette dernière est renforcée par l’existence de nombreux commerces (supérette au village et supermarché au quartier de La Brême d’Or, boulangeries, coiffeurs..), la présence d’artisans et de petites entreprises ou encore de professionnels de la santé tels les médecins, pharmaciens ou kinésithérapeutes. Il en va de même pour les services proposés à la population comme la bibliothèque municipale ou l’école biculturelle.
1 - la Croix du Souvenir Français
2 - le monument du 39ème R.I. - Niederrhein
3 - le monument du 40ème R.I. - Hohenzollern
4 - le monument du 12ème R.I. - Prinz Carl von Preussen
5 - le monument du 48ème R.I. - Von Stülpnagel
6 - le monument du 74ème R.I. - Hanovre
7 - la stèle du général Bruno von François
8 - le monument funéraire du capitaine Franz Mudrack
9 - le monument du lieutenant Gangloff
10 - le monument du caporal Ernst-August-Paul LIEHR
11 - le monument funéraire du lieutenant Duchesne
12 - le monument funéraire du sous-officier Arnold Wiegmann
13 - le monument du capitaine de Beurmann
14 - le cimetière militaire allemand 1870-71 du 74ème R.I.
15 - le cimetière militaire franco-allemand 1870-71 du Giffertwald
16 - le cimetière militaire français 1870-71 (à côté de l’église)
17 - le monument aux morts 1914-18 et 1939-45
18 - le cimetière militaire allemand 1939-45
19 - le bunker Wotan
20 - le monument américain « The Trailblazers »
21 - le char américain M 24 « Chaffee »
22 - le monument de l’Europe
23 - la Chapelle de la Réconciliation
24 - le Parcours de la Paix
25 - la stèle « Place du Capitaine de Beurmann »
26 - la borne de rue « Chemin du Général von François »
27 - la stèle « Chemin du Général de Laveaucoupet »
le site des hauteurs
la kreuzheck
La Kreuzheck est une ancienne carrière de pierres calcaires. Elle se situe au sud de Spicheren, à cheval sur les bans de Spicheren, Alsting et Etzling.
Abandonnée depuis la fin de la 2ème Guerre Mondiale, la nature y a repris ses droits. Une faune et surtout une flore remarquable ont pu s'y développer.
On peut y trouver plus d'une douzaine de sortes d'orchidées, qui apprécient particulièrement les pelouses calcaires qui s'y trouvent.
La Kreuzheck est classée en Réserve Naturelle Volontaire depuis la fin de l'année 2001. Ce classement a pour but de préserver ce milieu unique dans toute la région.
Nous vous invitons donc à la visiter, vous ne serez pas déçus.
Etymologie:
Le déterminant Kreuz ne désigne pas ici la croix, mais Besler explique ce lieu-dit du ban de Spicheren comme dérivé de Grütt, Gereut, des champs gagnés sur la forêt par déboisement. Vollmann fait dériver le terme Gereut de l'aha ruiti, une pièce de terrain mise en culture après déboisement de la forêt à la hache. Le nom collectif = G(e)reut (= Kreut). Du déterminé heck, forêt, l'étymologie populaire a fait eck, canton du ban.
Histoire industrielle:
En 1862 existait au lieu-dit auf der Kreuzheck un four à chaux appartenant à Nicolas Klein de Spicheren. Il a livré la chaux pour la construction de la tour de l'église. Il fournissait également de la chaux pour la verrerie de Schoeneck. Ce four à chaux n'existe plus.
La firme luxembourgeoise ARBED acheta en 1906 les fours à chaux de Bübingen (Sarre). La carrière de Bübingen, qui avait fourni jusque là les pierres calcaires, s'avérait de plus en plus difficile à exploiter.
La firme ARBED acheta donc un terrain de 9 hectares sur le ban de Spicheren et de quelques hectares sur le ban d'Alsting-Zinzing en l'année 1910. Elle fit construire un téléphérique de 5 km 1/2 pour transporter les pierres de la carrière de Spicheren à Bübingen. Ce téléphérique transportait en moyenne par jour 800 à 1000 wagonnets, c'est-à-dire 400 à 500 tonnes de pierres calcaires. Les fours à chaux de Bübingen fournissaient par jour 300 tonnes de chaux en moyenne. - Les services techniques se trouvaient à Bübingen. Les habitants de Spicheren et des villages environnants trouvaient dans cette carrière durant plusieurs décades un travail sur place. Le nombre des ouvriers occupés dans la carrière était en moyenne de 120 à 150 hommes. - La surveillance de la carrière incombait à partir de 1910 à M. Pierre Müller, de résidence à Spicheren, secondé par M. Karman, d'Alsting. En 1924, M. Jules Sommermatter prit la direction de la carrière en mains. Il essaya pendant deux ans l'extraction souterraine des pierres. Les galeries avaient atteint 70 m de profondeur, lorsqu'on dut cesser ce mode d'extraction parce que le plafond des galeries était de trop peu de consistance. - La carrière fut exploitée jusqu'en 1944, avec une interruption d'un an (1939/40). Depuis 1944, l'exploitation de la carrière a cessé. Sur les remblais de décharge, la firme ARBED a fait planter près de 400 000 pieds d'acacias et de sapins, le reste du terrain est resté en friche.
Une Réserve Naturelle Volontaire
La raison d'être des Réserves Naturelles Volontaires, c'est leur intérêt écologique et scientifique exceptionnel. Elles abritent des animaux, des plantes, des insectes, des arbres, des fossiles... Elles garantissent le maintien de milieux vivants devenus rares. Elles forment un réseau de laboratoires des techniques de protection ; tout le patrimoine naturel peut en bénéficier.
Pourquoi une Réserve Naturelle Volontaire à la Kreuzheck ?
Le site de l'ancienne carrière de la Kreuzheck ayant été abandonné pendant un demi siècle, la nature y a donc repris ses droits. Une flore remarquable a pu s'y développer, en particulier une grande variété d'orchidées sauvages. La Réserve a pour but de préserver ce biotope fragile et unique dans la région.
Comment préserver Réserve Naturelle Volontaire à la Kreuzheck ?
En la laissant évoluer tout simplement. Les seuls interventions de l'homme depuis la fin de l'exploitation ont été la création de sentiers et l'entretien des pelouses calcaires par fauchage et mise en place d'un parc de moutons. Cela limite la prolifération arbustive et permet aux orchidées de se développer de plus en plus et chaque année, de nouvelles espèces font leur apparition.